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Changeons nos assiettes pour notre santé à tous

L’alimentation est un levier puissant pour réduire l’exposition aux pesticides chimiques et limiter leurs impacts. Adopter une alimentation plus responsable, notamment en privilégiant les produits issus de l’agriculture biologique est une solution concrète pour accélérer la transition agroécologique et favoriser une alimentation plus saine.

Le bio : un outil au service de la santé publique et de la protection de l’environnement

Pourquoi choisir l’alimentation biologique ?

L’agriculture biologique est le seul label public garantissant une production sans pesticides chimiques de synthèse. Elle constitue une réponse concrète aux enjeux de santé publique et de préservation de l’environnement selon le projet de Stratégie nationale pour l’alimentation, la nutrition et le climat 2025-2030.

“La consommation régulière d'aliments biologiques est associée à un risque réduit d'obésité, de diabète de type 2, de cancer du sein post ménopause et de lymphome non-hodgkinien.

Les aliments végétaux biologiques (légumes, légumineuses et fruits) présentent une teneur en vitamines et minéraux (fer, magnésium, phosphore et zinc) supérieure à celle de leurs équivalents cultivés de manière conventionnelle, ainsi qu'une teneur plus élevée en acides phénoliques et en composés phénoliques totaux.

Les aliments végétaux biologiques contiennent également davantage d'antioxydants. Pour les produits animaux, les différences nutritionnelles observées portent essentiellement sur la qualité des profils en acides gras (plus particulièrement le ratio oméga 3/oméga 6), et montrent une valeur nutritionnelle supérieure des laits et viandes bio, due à une alimentation plus riche en fourrages.

L’Agriculture Biologique améliore le potentiel de résistance face aux sécheresses avec, en général, une plus grande disponibilité de l’eau pour les plantes, et permet de diminuer le risque d’érosion des sols.

L’Agriculture Biologique contribue à la réduction des émissions de GES, de l’ordre de 50 % par unité de surface s’agissant des productions végétales bio, et à une accumulation de carbone organique dans les sols plus importante qu’en agriculture conventionnelle (de +11 % et +35 % selon les études).”

Le bio en quelques mots - Agence Bio

https://agriculture.gouv.fr/telecharger/148444 : Cf. Dallaporta B., Gentil-Sergent C., Lacarce E., Cisowski, F., Vidal R., Sautereau N., 2024, Note synthétique | Quantification des externalités de l’Agriculture Biologique, 2024, ITAB, 4p.

La Bio recommandée par le PNNS

Lancé en 2001, le Programme national nutrition santé (PNNS) est un plan de santé publique visant à améliorer l’état de santé de la population en agissant sur l’un de ses déterminants majeurs : la nutrition.

Le 22 janvier 2018, après plusieurs mois de concertation, Santé Publique France a présenté les nouvelles recommandations nutrition santé jusqu’en 2021 qui se présentent désormais en 3 catégories : les aliments à « augmenter, à réduire ou à aller vers » .

Le Haut conseil à la santé publique dans son avis de février 2017 avait mis en avant « l’intérêt de privilégier des aliments cultivés selon des modes de production diminuant l’exposition aux pesticides pour les fruits et légumes, les légumineuses, les produits céréaliers complets. »

Les nouvelles recommandations intègrent ainsi pour plusieurs catégories de produits alimentaires (les fruits et légumes, les légumes secs, les féculents complets) la notion de privilégier, « si vous le pouvez les aliments bio ».

Pourtant la consommation alimentaire bio reste trop faible : en 2023, en France, la part de la consommation de bio sur les dépenses alimentaires des ménages était de seulement 5,6%.

Pesticides chimiques : interpellez dès maintenant votre député et faites entendre votre voix !

Certains pesticides chimiques s’apprêtent à faire leur retour dans nos champs. Dans quelques jours sera examinée en séance publique à l’Assemblée nationale la proposition de loi « visant à lever les contraintes pesant sur l’agriculture », portée par le sénateur Laurent Duplomb. Adopté par le Sénat fin janvier, ce texte prévoit la réintroduction de certains pesticides pourtant interdits, et restreint fortement l’indépendance de l’ANSES, l’agence chargée d’évaluer les risques sanitaires.

Pourtant, cette orientation est massivement rejetée par l’opinion publique :

  • Près de 9 français sur 10 sont inquiets des conséquences de l’utilisation des pesticides chimiques sur la qualité de l’eau, la biodiversité, la santé des agriculteurs et leur santé (sondage IFOP pour Natexbio - La Maison de la Bio, avril 2025)
  • 7 français sur 10 attendent des actions fortes du Gouvernement pour réduire la présence de pesticides chimiques dans leur environnement (sondage IFOP pour Natexbio - La Maison de la Bio, avril 2025)
  • 85% des français sont inquiets face à la possible adoption de la loi Contraintes / Duplomb qui vise à assouplir les règles d’autorisation et d’utilisation des pesticides chimiques en France (sondage IFOP pour Natexbio - La Maison de la Bio, avril 2025)

Nous sommes tous exposés. Il est encore temps de stopper cette loi.